La confiance, premier fondement du marché, est fragilisée par la multiplication des certifications.

Pour illustrer cette préoccupation, rien qu’en France, nous avons les 17 objectifs verts et de développement durable hérités des Nations Unies, auxquels s’ajoutent une dizaine de labels nationaux (GreenFin, CEE, etc.). Le marché lui-même est déroutant pour le financier de bonne foi en raison du manque de cohérence entre les différentes certifications vertes. Chaque pays, en fonction de ses objectifs et de ses choix stratégiques, définit ses propres labels :

  • En France, le nucléaire est l’atout pour réduire les émissions de notre taxe carbone ;
  • Aux Etats-Unis, le pétrole et le gaz de schiste deviennent des industries vertes ;
  • En Chine, le charbon est miraculeusement écologique.

 

Les émetteurs de titres qui ont l’ambition d’attirer des contreparties internationales doivent choisir un camp et un label. Les investisseurs, qui sont principalement des fonds transnationaux, incluent alors dans leurs portefeuilles verts des actifs qui répondent à des exigences diverses, voire incompatibles, et, avec beaucoup d’hypocrisie, vont peupler des fonds qui répondent à la seule dénomination verte. C’est encore une fois la confiance, principal moteur du marché, qui est mise en danger par cet amalgame.

 

On se souvient de l’origine de la crise de 2008, qui était la titrisation et le regroupement dans des fonds d’actifs aux profils de risque incompatibles : les subprimes en l’occurrence.

 

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